ALCATEL ATR42x, la résurrection!

Ludo | 12 octobre 2017

De nombreuses personnes, dont certaines travaillaient à l’époque chez le constructeur, proposent déjà diverses solutions permettant de réutiliser ces postes « pro » sur les bandes radioamateur. Les logiciels embarqués qui sont utilisés donnent accès à des fonctions assez sommaires, et rendent l’utilisation de ces postes relativement inconfortable.

Ces bidouilles ont toutefois l’avantage d’exister et ont certainement permis à ces postes de ne pas finir leur vie chez le ferrailleur. Un autre avantage non négligeable est la mise à disposition des schémas qui auraient autrement eux aussi disparu, compte tenu de l’age avancé de ces postes.

On pourrait se questionner sur l’intérêt de vouloir exhumer ce vieux matériel, dont les dates de fabrication s’étendent de 1988 à 1994 d’après les plaques d’identification des postes dont je dispose. Pour le commun des mortels, la réponse est simple : aucun. D’autres fabricants proposent des postes beaucoup plus évolués, donnant accès à une bande de fréquences nettement plus large sans nécessiter de modification matérielle hasardeuse, et permettant même de s’adonner aux communications numériques, sans avoir à « réinventer la roue » pour être utilisés hors de leur domaine initial. Mon avis en tant qu’écouteur est un peu plus mitigé, notamment lorsqu’il s’agit de balayer toute une plage de fréquence, sans trou. Les postes destinés à un usage professionnel ont leurs fréquences de fonctionnement programmées en dur, majoritairement à l’aide d’un logiciel propriétaire dont l’utilisation n’est pas intuitive, ce qui limite l’utilisateur à un certain nombre de fréquences accessibles, en fonction du nombre de canaux mémorisables. La souplesse de paramétrage dont l’utilisateur dispose sur les récepteurs ou postes radioamateur est, elle aussi, soumise à l’utilisation d’un PC.

Pourquoi donc s’attaquer au logiciel embarqué d’une si vieille gamme de postes dans ce cas ?

La première raison qui me vient naturellement à l’esprit c’est « la nostalgie ». Mon premier contact avec un ATR42x date de mon enfance, quand j’accompagnais mon père sur son lieu de travail. Rappelez-vous, à l’époque où ces émetteurs étaient fabriqués, les communications téléphoniques sans fil relevaient plus de la science fiction et du fantasme pour monsieur tout le monde. Je fais allusion ici a des communications téléphoniques car ces postes se comportaient comme les téléphones filaires de l’époque, avec l’émission de la tonalité d’acheminement lors de l’émission d’une demande d’appel, puis la tonalité de retour d’appel lorsque le poste du correspondant avait acquitté la demande d’appel.

La seconde raison est le défi technique. La carte logique de ces postes reste relativement simple d’un point de vue électronique et les quelques documents disponibles sur Internet permettent d’en comprendre le fonctionnement sans difficulté. Toute l’intelligence se situe sur cette carte. L’évolution fonctionnelle réside quasi uniquement dans l’écriture du logiciel embarqué. Le remplacement de certains composants par des circuits intégrés est lui aussi envisageable afin de palier d’autres contraintes imposées par un réglage purement matériel :

  • Sélection de la puissance d’émission à la volée, en remplaçant les shunts par des transistors pilotés par le microcontrôleur ;
  • Ajustement du squelch en remplaçant la résistance variable par un potentiomètre numérique ;
  • etc.

Tout ceci ne se fera pas en un jour, mais ma motivation est réelle. Même si la méthode de travail n’est pas des plus efficaces, je vais commencer par le début et détailler le résultat de la rétro-ingénierie à laquelle j’ai procédé sur un ATR423 « cobaye »: Fonctionnement de la carte logique.
Les schémas récupérés sur Internet et retravaillés sont disponibles ici: SchemasHD.zip
Comme toute information est bonne à prendre, n’hésitez pas à partager ce que vous savez sur ces postes et les éventuels documents rares dont vous disposez. L’analogique dans le domaine amateur a encore de long jours devant lui et cette initiative, même tardive, n’est pas totalement futile.

Enfin, bien que cela soit pour l’instant hors propos, les sources seront évidemment mises à disposition librement, afin que chacun puisse apporter sa pierre à l’édifice (et mettre de l’ordre dans mon code hideux, HI!).

3 Responses to “ALCATEL ATR42x, la résurrection!”

  1. Franck dit :

    Bonjour,
    Je suis assez intéressé par le fonctionnement de la carte logique car j’ai un ATR 427 sans face avant et je souhaiterais en refaire une à base d’arduino. Avez vous le protocole de com entre les 2 cartes. Je dois recevoir un ATR425 sans face avant et je souhaite modifier celui ci pour faire une balise sur le 6 mètres.
    Merci Franck

    • Ludo dit :

      Bonjour Franck,
      Tout est détaillé dans le pdf disponible vers la fin du billet.
      J’ai toujours mon ATR cobaye à dispo si il manque des infos.

      Bonne bidouille, et n’hésitez pas à partager ici le résultat de votre adaptation sur Arduino.

  2. Franck dit :

    Merci je vais étudier ceci dès que je serais de retour au QRA…
    73
    Franck

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