À propos…
À propos de l’auteur de ce blog
Né au tout début des années 80, je me questionnais depuis aussi longtemps que je me souvienne sur la façon dont pouvaient fonctionner les appareils électriques qui m’entouraient
La documentation technique n’étant forcément pas aussi accessible que depuis la démocratisation de l’Internet, j’ai commencé par m’intéresser à ce qui était alors à ma portée: les cartes électroniques elles-mêmes.
Les équipements qui subissaient une opération à cœur ouvert n’avaient alors aucune chance d’y survivre, au grand désarroi de mes parents. Il faut admettre qu’avec une boîte à outils de mécanicien / électricien, la méthode d’auscultation ne pouvait être que barbare. Heureusement pour moi, nous en étions déjà à l’ère des transistors! Ça chatouille nettement moins quand le pauvre équipement est torturé sous tension…
Entre temps, j’avais découvert le monde des radiocommunications longue distance avec les radios « ondes courtes », et ces émissions que je supposais être en phonie mais dont le contenu était totalement incompréhensible, comme brouillé. Je viendrai à bout de ce mystère par pur hasard, grâce à l’émission « parasite » générée par le système de syntonisation d’un autre récepteur. La porteuse qu’il générait se superposait à l’émission mystérieuse, qui pouvait alors être démodulée en AM. Je venais de découvrir la BLU! S’en sont suivies des tentatives de communication infructueuses avec des talkies-walkies 27MHz, et une paire fonctionnant sur 49MHz (ACADEMY CT-998) bien plus silencieuse, mais avec laquelle je recevais pour la première fois une réponse d’un interlocuteur inconnu qui avait capté mon émission. J’ai su bien plus tard qu’il s’agissait d’un radioamateur opérant à quelques centaines de mètres de chez moi. Bref, j’étais à tout jamais contaminé par le virus de la radio!
N’ayant personne dans mon entourage pouvant m’expliquer comment fonctionne un récepteur radio ou un électrophone, je me suis orienté vers des études techniques, en électronique bien entendu.
J’ai continué mon périple radioélectrique sur la CB au début des années 90, évidemment, alors que ce mode de radiocommunications connaissait ses dernières années de gloire. Radiocom2000, le Bi-Bop ainsi que les premiers GSM « grand public » ne se vendaient pas encore comme des petits pains, et les réseaux sociaux allaient déjà devoir attendre l’arrivée massive d’Internet dans les foyers avant de pointer le bout de leur nez.. Les BBS et l’IRC déjà bien présents ne risquaient pas de faire de l’ombre, mais je digresse!
Mon premier poste, un 40 canaux AM/FM (CRT S-Mini pour les connaisseurs), aura subi toutes sortes d’humiliations :
- Alimentation électrique fournie par un pauvre transfo linéaire monobloc multi-tensions (vous savez, celui qu’on branche directement dans la prise secteur, avec tout un tas de connecteurs au bout d’un fil) ;
- Antennes utilisées sans plan de masse ;
- Utilisation de l’antenne TV, avec un bout de câble coaxial 50 Ohms puis du 75 Ohms, avec de la connectique tout aussi inappropriée (ça vous parle le terme « épissure »?) ;
- Atténuation de la puissance d’émission en ajoutant un potentiomètre en série sur la ligne coaxiale. C’était un modèle à piste en carbone, qui n’aura pas eu le temps de souffrir après le premier passage en émission.
C’est aussi à cette époque que j’ai découvert, à mes dépens, l’importance d’avoir une installation radio respectant quelques règles élémentaires de câblage, ainsi que la CEM avec la forte susceptibilité des radios et TV des voisins face à mes émissions.
Heureusement pour ces pauvres gens, ce premier poste CB connaîtra une fin tragique, non pas à cause des conditions d’utilisation improbables, mais lors de ma phase « bidouilles » suite à l’acquisition d’un fer à souder.
Le second poste finira entre les mains de personnes habillées en bleu, et l’absence totale de poursuite judiciaire me conforte dans l’idée qu’il a surtout ravi un de leurs proches.
Comme le dit l’expression: « les meilleurs partent toujours les premiers ». La CB finit par se dépeupler de ses éléments les plus loufoques et son déclin déjà bien entamé en 1996 m’a fait rejoindre quelques amis sur une autre gamme de fréquences. Je n’avais visiblement pas retenu la leçon…
J’ai alors découvert une autre face de l’émission radioamateur, avec une quiétude et des discussions techniques bien plus captivantes, ainsi que les réseaux de radiocommunication privée.
Ayant obtenu avec succès mon brevet de technicien supérieur en électronique à la fin de l’année scolaire 2001, j’allais enfin pouvoir me faire pardonner ces longues années de maltraitance de composants et de cartes électroniques, en œuvrant avec ferveur et engouement à différents postes de technicien SAV. Au fil des années, toujours autant passionné et curieux de comprendre, et avec l’aide bienveillante (mais pas totalement désintéressée) d’un de mes supérieurs, j’ai tout naturellement gravi les échelons jusqu’à concevoir et mettre au point des cartes électroniques, et développer leurs logiciels embarqués.
Ma passion ainsi qu’un heureux concours de circonstances me permettent depuis 2016 d’allier enfin sur le plan professionnel les deux domaines qui me tiennent à cœur, à savoir l’électronique et les radiocommunications (2RP, 3RP, DMR, TETRA, LTE) au sein d’un bureau d’études.
Par ce blog, j’entends partager mes connaissances et expérimentations, ainsi que toute autre information que je considère potentiellement utile à d’autres passionnés, ou même des visiteurs de passage qui tomberaient ici un peu par hasard.
Je vous souhaite une bonne lecture, et je reste disponible si besoin dans les commentaires des différents billets publiés.
Ah, au fait, concernant mes pérégrinations radioélectriques, j’ai quand-même fini par me motiver à passer l’examen radioamateur. Je suis un jeune « F4 » depuis février 2020, vous savez, quand on suivait encore avec détachement les nouvelles d’un virus venues de l’autre côté du globe? L’histoire se termine bien, ou presque.
Another Basta